Fascinée par la puissance de la nature, Audrée s’engage dans une relation avec l’environnement qui, bien que comportant une dimension contemplative, est davantage de l’ordre de la symbiose. Le désir de prendre part à l’environnement se manifeste à chaque étape de son processus de création. Par une approche multidisciplinaire, elle inscrit son propre corps dans le paysage, en tant que partie prenante de celui-ci.
Emmanuelle Choquette, Mémento 2016 Est-Nord-Est résidence d’artistes, p.17, 2020
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Il m’arrive de parler à une montagne, un cercle, un lichen, un vers ou une prêle...
Partant d’une exploration de mon propre rapport au monde et plus spécifiquement aux environnements naturels, je transforme celui-ci progressivement et propose une attitude holistique : celle d’une tentative de rapprochement avec des organismes naturels. À travers les allers-retours entre proximité et distance avec ceux-ci, se créer du mouvement et du rythme. Ce n’est pas la forme apparente objective de la nature ou du paysage qui m’intéresse mais ce qui motive sa forme et la dynamise.
Considérant le territoire comme un lieu de mémoire collective, où chaque geste ou activité humaine s’y inscrit et s’y accumule, je tente d’y ajouter des gestes individuels singuliers par des interventions. Celles-ci sont le résultat de ce qui peut émerger de rapprochements, rencontres et interactions intimes avec le territoire.
J’ose espérer ou imaginer que certaines de mes oeuvres permettent de faire revivre une ou des expériences vécues en nature et ainsi régénérer ou recréer un sentiment d'appartenance et d’amour envers celle-ci.
Le voyage est une composante importante de mon processus créatif. Je réalise en mode semi-nomade, parfois dans le territoire ou à l'aide de mes documentations photographiques, des dessins aux crayons de couleurs dans des carnets de voyage. Que ce soit en résidence, atelier, randonnée, voyage, chalet, au restaurant chez Mario à Port-Menier, sur une table de pique-nique en camping, directement sur une plage d'Anticosti ou une «swamp» de Western Brook Pound, je peux dessiner presque partout.
Ma pratique des arts visuels est fondamentalement indisciplinée. Mon déplacement continuel et instinctif entre différents médiums me permet de renouveler mon rapport à la création. J'élabore une pratique complexe et diversifiée qui est en constante expansion et dont chaque composantes se chevauchent simultanément. Ainsi se développe lentement un corpus d’œuvres en croissance, se rapprochant peut-être ainsi à différentes dynamiques écosystémiques.
BIOGRAPHIE
Audrée Demers-Roberge (Lévis, 1987) après une décennie passionnée, met fin à sa carrière équestre western. Depuis, elle a été un gnome au cheveux vert dans la forêt humide de Tofino, elle a développé une obsession pour les lichens et les mousses, elle ne se souviens plus avoir dessinée une plante sauvage québécoise par jour à l’hôpital, elle a transporté dans son sac à dos des roches rituelles qu’elle a ramené à l’atelier, elle a bien connu le soleil de minuit et les saunas finlandais. Elle a aussi planté des arbres une saison, n’a plus jamais voulu reproduire l’expérience. Elle a traversé les pics de glace couverts de cendres volcaniques du glacier Skeidararjokull en Islande, appelée la forêt noire. Elle a campé en Arctique à Longyearbyen, Svalbard et sa rencontre avec les trainées de sable du vers Arenicolidae dans un fjord norvégien, lui a inspirée son exposition: Bouzou.
Emmanuelle Choquette, Mémento 2016 Est-Nord-Est résidence d’artistes, p.17, 2020
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Il m’arrive de parler à une montagne, un cercle, un lichen, un vers ou une prêle...
Partant d’une exploration de mon propre rapport au monde et plus spécifiquement aux environnements naturels, je transforme celui-ci progressivement et propose une attitude holistique : celle d’une tentative de rapprochement avec des organismes naturels. À travers les allers-retours entre proximité et distance avec ceux-ci, se créer du mouvement et du rythme. Ce n’est pas la forme apparente objective de la nature ou du paysage qui m’intéresse mais ce qui motive sa forme et la dynamise.
Considérant le territoire comme un lieu de mémoire collective, où chaque geste ou activité humaine s’y inscrit et s’y accumule, je tente d’y ajouter des gestes individuels singuliers par des interventions. Celles-ci sont le résultat de ce qui peut émerger de rapprochements, rencontres et interactions intimes avec le territoire.
J’ose espérer ou imaginer que certaines de mes oeuvres permettent de faire revivre une ou des expériences vécues en nature et ainsi régénérer ou recréer un sentiment d'appartenance et d’amour envers celle-ci.
Le voyage est une composante importante de mon processus créatif. Je réalise en mode semi-nomade, parfois dans le territoire ou à l'aide de mes documentations photographiques, des dessins aux crayons de couleurs dans des carnets de voyage. Que ce soit en résidence, atelier, randonnée, voyage, chalet, au restaurant chez Mario à Port-Menier, sur une table de pique-nique en camping, directement sur une plage d'Anticosti ou une «swamp» de Western Brook Pound, je peux dessiner presque partout.
Ma pratique des arts visuels est fondamentalement indisciplinée. Mon déplacement continuel et instinctif entre différents médiums me permet de renouveler mon rapport à la création. J'élabore une pratique complexe et diversifiée qui est en constante expansion et dont chaque composantes se chevauchent simultanément. Ainsi se développe lentement un corpus d’œuvres en croissance, se rapprochant peut-être ainsi à différentes dynamiques écosystémiques.
BIOGRAPHIE
Audrée Demers-Roberge (Lévis, 1987) après une décennie passionnée, met fin à sa carrière équestre western. Depuis, elle a été un gnome au cheveux vert dans la forêt humide de Tofino, elle a développé une obsession pour les lichens et les mousses, elle ne se souviens plus avoir dessinée une plante sauvage québécoise par jour à l’hôpital, elle a transporté dans son sac à dos des roches rituelles qu’elle a ramené à l’atelier, elle a bien connu le soleil de minuit et les saunas finlandais. Elle a aussi planté des arbres une saison, n’a plus jamais voulu reproduire l’expérience. Elle a traversé les pics de glace couverts de cendres volcaniques du glacier Skeidararjokull en Islande, appelée la forêt noire. Elle a campé en Arctique à Longyearbyen, Svalbard et sa rencontre avec les trainées de sable du vers Arenicolidae dans un fjord norvégien, lui a inspirée son exposition: Bouzou.